FICHE F DÉVELOPPER DES OUTILS POUR LE POSTE DE COMMANDEMENT COMMUNAL

La réalisation d’outils d’aide à la gestion de l’évènement n’est pas une fin en soi, mais bien une des étapes du volet « inondation » du PCS. Ces outils, à vocation opérationnelle, doivent ainsi être adaptés aux risques, en prenant en considération le (ou les) plan(s) d’intervention gradué(s). Ils doivent permettre à la commune de disposer en cas de survenue de l’évènement, des éléments techniques et organisationnels indispensables à la bonne conduite des opérations.

À partir des outils proposés et de l’adaptation de ceux-ci faite par chaque collectivité, les membres du Poste de Commandement doivent être capables de suivre l’évolution de l’évènement et être orientés sur les actions à engager ou en cours. Ces outils doivent donc être clairs, intuitifs, concis et simples de mise à jour. Ces outils sont par ailleurs utilisables pour d’autres types de crise que les inondations.

fiche E

Le volet « inondation » du PCS doit aussi préciser les relations spécifiques avec les représentants des autres services de l’État ou des collectivités (exemple – rôle et missions de l’officier de liaison du SDIS présent au PCC).

Afin de suivre au mieux la gestion de l’inondation au sein du PCC, cinq outils sont proposés :

Ces différents outils sont développés ci-après.

F.1. TENIR UNE MAIN COURANTE

La main courante est un document écrit sur support papier ou numérisé tenu en permanence au sein du PCC lorsqu’il est activé. Elle a pour objectif d’enregistrer les éléments d’information parvenant au PCC et de les partager. Elle doit être consultable au sein du PCC.

Elle permet de conserver la mémoire des informations. Cette conservation est importante. Elle peut être utile en phase opérationnelle pour retrouver la trace d’un élément particulier, perdu au milieu d’un flux d’informations, quelques heures ou quelques jours après son signalement. Cette conservation est également utile a posteriori au titre de la traçabilité juridique des évènements.

Au minimum, chaque information y est enregistrée en mentionnant son heure d’arrivée et son origine. Ensuite, les informations peuvent être catégorisées selon leur importance, leur gravité ou leur destinataire (voir tableau ci-dessous).

Doit-on inscrire sur la main courante toutes les informations qui parviennent au PCC ?

Selon la taille du PCC et de la commune, l’ampleur et la cinétique de l’évènement, les informations à inscrire sur la main courante peuvent être filtrées en fonction de leur nature ou de leur qualité, voire synthétisées (trop d’information peut nuire à l’information).

En fonction de la taille du PCC, plusieurs mains courantes peuvent également coexister et s’articuler durant la phase opérationnelle de la gestion de crise :

Dans ce cas la main courante globale est une compilation des mains courantes « métier » en y reprenant les informations les plus importantes ou celles qui ne concernent pas exclusivement un seul service ou acteur sur des aspects mineurs.

EXEMPLE DE STRUCTURE SIMPLE DE MAIN COURANTE
Heure d’arrivée Origine de l’information Destinataire Information Priorité
15h30 Police Municipale PCC Rue Hugo inondée sur toute sa longueur, barrière posée angle rue Voltaire 2

 

F.2. ORGANISER DES RÉUNIONS DE DÉCISIONS ET D’ACTIONS COMMUNALES

> DÉFINITION ET OBJECTIFS DE LA RÉUNION DE DÉCISIONS ET D’ACTIONS COMMUNALES

La réunion de décisions et d’actions communales est un outil de synthèse central, à la disposition du Poste de Commandement Communal lors de la phase de réponse opérationnelle durant la gestion de crise. Il s’agit d’un temps réservé, qu’il faut prendre en suivant un rythme fixé par le maire ou le responsable des actions communales.

Il se déroule sous la forme de réunions régulières au sein du PCC permettant de réaliser un état des lieux verbal de la situation. Ce moment d’échanges indispensable entre les responsables du PCC (physiquement réunis au même endroit et tous ensemble) permet de synthétiser les informations disponibles :

Cela permet à tous : L’objectif final de cette réunion est de prendre des décisions, sous l’autorité du maire, concertées entre les principaux membres du dispositif pour aboutir à la réalisation d’actions sur le terrain.

Cette réunion permet également de mobiliser différents acteurs, afin de faire un point coordonné entre les services sur la situation. Des représentants des sapeurs-pompiers, des forces de police ou de gendarmerie, des associations agréées de sécurité civile peuvent avantageusement y participer. Ils se nourriront de ces informations pour réaliser avec précision les missions qui leur sont respectivement dévolues.


> RÉALISATION ET MANAGEMENT DE LA RÉUNION DE DÉCISIONS ET D’ACTIONS COMMUNALES

Lieu de la réunion :

Pour s’assurer que la réunion de décisions et d’actions communales soit réalisée dans de bonnes conditions, il est souhaitable que celle-ci ait lieu dans une salle à l’écart de la salle principale du PCC. Il convient de s’isoler des nuisances relatives aux conversations téléphoniques, aux portes qui s’ouvrent, aux sonneries, aux personnes qui discutent, etc. Une salle calme facilite la réflexion et permet de gagner du temps lors du déroulement de la réunion.

Participants :

Il ne s’agit en aucun cas d’une réunion publique. De plus, l’ensemble des membres du PCC ne doit pas être présent. En effet, le nombre de partici-pants doit être limité par souci d’efficacité dans les échanges. Seuls le maire, le Responsable des Actions Communales et les responsables de la main courante des cellules ou des services doivent y participer. Les participants doivent préparer en amont les éléments qu’ils présenteront afin d’aller à l’essentiel.

Durée :

La réunion de décisions et d’actions communales doit être succincte, rapide et ne doit pas bloquer les différents responsables pendant de trop longues minutes. Elle est donc focalisée uniquement sur les informations réellement pertinentes lors de la phase de réponse opérationnelle. En règle générale, elle doit durer une quinzaine de minutes maximum.

Déroulement général :

La réunion est présidée par le maire ou son représentant. Un secrétariat est désigné pour en rédiger un compte rendu (voir paragraphe F3). Les principes suivants de déroulement de la réunion peuvent être rappelés :

Pour mieux structurer la réunion, il est également conseillé de s’appuyer sur le tableau de suivi (voir paragraphe F.4 de la présente fiche) pour synthétiser les informations à disposition et ne conserver que celles réellement opérationnelles et utiles. L’utilisation active de ce tableau durant la réunion permet de faire un point méthodique et exhaustif des actions engagées.


> FRÉQUENCE DE TENUE DES RÉUNIONS DE DÉCISIONS ET D’ACTIONS COMMUNALES

Cette fréquence dépendra fortement de la cinétique de l’évènement. Par exemple, dans le cas des crues de la Seine en mai et juin 2016, des réunions de décisions et d’actions communales étaient réalisées toutes les 6 ou 8 heures. Dans le cas de crues torrentielles du Sud de la France, des réunions étaient réalisées à des fréquences beaucoup plus rapprochées. En cas de nécessité et sur décision du maire ou du Responsable des Actions Communales, une réunion de décisions et d’actions communales pourra être organisée en dehors des fréquences régulières si des informations importantes apparaissent ou si l’évènement évolue plus rapidement ou défavorablement que prévu.

F.3. RÉDIGER UN COMPTE RENDU D’ACTIONS COMMUNALES

L’essentiel des échanges tenus lors de la réunion de décisions et d’actions communales est repris sous la forme d’un état écrit appelé « compte rendu d’actions communales ». Il est numéroté et horodaté. Il formalise :

L’ensemble de ces grandes informations a vocation à être partagé auprès des partenaires externes et internes : Préfecture (COD), sapeurs-pompiers, forces de police ou de gendarmerie, intercommunalité, associations, membres du dispositif communal sur le terrain...

Enfin, le compte rendu d’actions communales une fois rédigé permet d’aborder le volet communication. En effet, il constitue une excellente base d’informations vérifiées, agrégées et validées par le maire. Les différents services (communication notamment) et partenaires (Préfecture par exemple) peuvent s’en inspirer pour produire des éléments de communication formalisés notamment à destination de la presse.

Il est possible que le relevé de décisions de l’autorité fasse l’objet d’un document distinct de cette synthèse générale.

IMPORTANT

En règle générale, les comptes rendus d’actions communales se focalisent successivement sur différents aspects au fur et à mesure de l’évolution de la situation :

En phase initiale :
- recueillir les premières informations disponibles sur l’évènement ;
- fixer les actions urgentes à réaliser ;
- définir les premiers besoins pour la gestion de la crise : moyens logistiques, ressources humaines supplémentaires...

En phase de réponse opérationnelle :
- rappeler les informations à disposition concernant l’évènement (débit, hauteur d’eau, secteurs impactés, actions engagées, etc.) ;
- présenter l’évolution envisageable de la situation et ses conséquences possibles ;
- évaluer les difficultés réelles ou potentielles ;
- choisir la stratégie à mettre en œuvre par le maire, à son initiative ou sur proposition de son Responsable des Actions Communales ;
- définir clairement et répartir les différentes actions entre les cellules (par le Responsable des Actions Communales).

En phase de retour à la normale :
- rappeler ce qu’il s’est passé et la phase dans laquelle nous nous trouvons ;
- présenter la situation actuelle et les difficultés rencontrées par la commune pour gérer cet évènement ;
- organiser, en concertation des différentes équipes, le soutien et l’accompagnement administratif des sinistrés sur le long terme.

 

F.4. TENIR UN TABLEAU DE SUIVI

Le tableau de suivi est un outil, permettant au maire et à ses équipes de contrôler et de suivre les décisions prises et, en conséquence, les principales actions engagées sur le terrain. Il est formalisé en version papier, sur tableau effaçable ou en version informatisée. Ce tableau permet d’avoir une vision d’ensemble de la situation et de partager facilement des informations importantes au sein du Poste de Commandement Communal. Il s’agit donc d’un outil essentiel de suivi et d’aide à la prise de décision. Les informations pouvant apparaître dans un tableau de suivi sont nombreuses. Il est important de les sélectionner et d’en organiser la présentation.


> CONTENU DU TABLEAU DE SUIVI

En priorité peuvent être mentionnées dans un tableau de suivi les actions décidées et engagées.

Par exemple : évacuation d’un quartier, alerte de la population, activation d’un centre d’accueil, mise en place de déviations routières, information de la population... en précisant :

Le suivi des actions peut être synthétisé ainsi :

EXEMPLE DE STRUCTURE SIMPLE DE MAIN COURANTE
ACTIONS (quoi ?) PRIORITÉ RÉALISATION PAR (qui ?) MOYENS (comment ?) HEURE DÉBUT (quand ?) SUIVI
Fermeture circulation rue Berlioz 2 Police municipale + Sces techniques 10 barrières + 14h15 En cours
Évacuation mobilier 2 classes RDC École Poulenc (mis à l’étage) 1 Sces techniques + parents d’élèves 2 agents 15 parent 12h10 Terminé à 13h30

Le tableau de suivi peut également comporter des zones permettant de visualiser et d’exploiter facilement des informations clés telles que :

En effet, le maire et ses équipes ont besoin de savoir ce qui se passe, d’être informés sur les futurs envisageables, de connaitre l’état des capacités humaines et matérielles, d’être avertis des rendez-vous à venir...

Utilisation du tableau de bord - exercice test du PCS pour le SM3A © IRMa, Mathias LAVOLÉ, 2019

 

 

 

IMPORTANT

Le tableau de suivi met en exergue les éléments essentiels de la gestion de l’évènement. Il doit être exploité en complément de la main courante qui enregistre dans l’ordre chronologique sans différenciation de domaine ou d’importance les informations.

Il est conseillé de préparer la structure du tableau de suivi à l’avance dans le cadre des travaux de planification.

IMPORTANT

Il est conseillé de compartimenter le tableau de suivi en zones. Chaque zone correspond à une donnée opérationnelle, issue du travail réalisé par les différentes cellules présentes dans l’organisation de crise.

Les communes qui utilisent les tableaux de suivi les produisent généralement sur un tableau effaçable permettant des échanges de proximité au sein du PCC. Certaines communes les produisent sur des supports plus élaborés et informatisés grâce auxquels le tableau peut être partagé avec les différents intervenants (services de secours, préfecture, agents sur le terrain, etc.). Ainsi, il peut être consulté facilement sous réserve d’un accès à internet. Le gain opérationnel est évident, mais c’est aussi la fiabilité des informations qui est garantie par cette lecture partagée.

Par ailleurs les informations proposées dans le tableau de suivi peuvent être démultipliées sous forme de tableaux thématiques, voir illustration ci-dessous d’un tableau de suivi de la mobilisation des élus :

 


> EXPLOITATION DU TABLEAU DE SUIVI LORS DE LA PHASE DE RÉPONSE OPÉRATIONNELLE

Dès l’activation du PCC, il faudra donc renseigner le tableau de suivi. Soit chaque cellule du PCS le complète, soit une personne désignée s’en charge. Dans ce cas le responsable du tableau de suivi reçoit les informations des cellules ou va les recueillir auprès de celles-ci.

Dans tous les cas, le RAC doit prendre le temps de s’assurer régulièrement (par exemple toutes les ½ heures en cinétique rapide ou toutes les ½ journées pour une cinétique lente) de la cohérence globale du tableau.

Enfin, avant la réalisation d’une réunion de situation et de décision, le tableau de suivi sera systématiquement actualisé. Il servira aux réflexions lors des échanges. Chaque participant du PCC se doit d’avoir vérifié l’actualisation du tableau. Ainsi avant le début de la réunion, le RAC pourra récapituler les informations à sa disposition et demander quelles sont les évolutions de la situation et si quelqu’un a des remarques à formuler (changement de situation, nouvelles informations, etc.).

IMPORTANT

Il est conseillé d’archiver les différents états successifs du tableau (nouvelle page papier, photographie ou sauvegarde informatique).


> LIEN ENTRE LE PLAN D’INTERVENTION GRADUÉ ET LE TABLEAU DE SUIVI

Le tableau de suivi est un outil qui ne se substitue pas au plan d’intervention gradué. Mais il permet de suivre l’évolution de l’évènement et d’afficher de manière synthétique les données sur celui-ci. Aussi, le tableau de suivi intervient en soutien du déploiement du plan d’intervention gradué.

En effet, le plan d’intervention gradué a été réfléchi et organisé pour pouvoir prendre en compte plusieurs facteurs : actions à mener, temps disponible pour agir et moyens disponibles. Le tableau de suivi permet avant tout de suivre l’évolution de l’évènement et de synthétiser les informations relatives à celui-ci. Un lien entre les deux sera donc à envisager : les actions du plan d’intervention gradué seront en toute logique, tôt ou tard, mises en œuvre et ainsi mentionnées dans le tableau de suivi. Si le volet « inondation » du PCS est conçu avec rigueur et réalisme, l’élaboration de son tableau de suivi associé sera facile. Tout ou partie des actions du plan d’intervention gradué peuvent aussi figurer dans la première colonne d’une grille de suivi spécifique préparée à l’avance.

 

F.5. UTILISER DES CARTOGRAPHIES OPÉRATIONNELLES DU RISQUE INONDATION

> L’INTÉRÊT DE LA CARTOGRAPHIE « OPÉRATIONNELLE » DANS L’AIDE À LA PRISE DE DÉCISION

Une grande majorité de PCS dispose aujourd’hui de cartes permettant de représenter les aléas et les enjeux du territoire. Elles sont parfois très simples (un unique fond IGN sur lequel on aura colorié à la main les zones d’aléas) parfois plus élaborées avec un réel travail de traitement opérationnel des données.

L’intérêt de ces cartes est qu’elles doivent permettre, pour un public initié ou non à la cartographie, de visualiser très simplement les zones potentiellement sinistrées de la commune et surtout d’identifier quels seraient les enjeux impactés ou points de vulnérabilités en fonction des scénarios d’aléas choisis.

Elles doivent donc comporter un certain nombre d’éléments directement utiles à la gestion de la crise (zones d’aléas, enjeux exposés, numéros de rues et carroyage des sapeurs-pompiers a minima). Ces supports permettront, par la suite, de prioriser et de faire appliquer des mesures de sauvegarde (alerte et évacuation) et d’information de la population sur les conduites à tenir.

L’ensemble du territoire doit ainsi être représenté sur la cartographie, y compris une partie des communes limitrophes, notamment en cas d’évacuation. Sur ce point, il est souhaitable de disposer d’une carte générale positionnant la commune dans le bassin versant concerné, et présentant idéalement les zones inondées en amont et en aval de la commune pour les scénarios considérés. Cette information permettra d’échanger utilement avec les communs limitrophes pour anticiper la crise.

IMPORTANT

Durant la crise, il est préférable que cette carte soit partagée en étant affichée en plein milieu de la cellule de crise communale, à la portée et à la vue de tous les membres de la cellule, pour faciliter les échanges d’informations et pour représenter les actions en cours ou réalisées (quartier évacué par exemple).

Utilisation de la cartographie opérationnelle, Gières © IRMa, Sébastien GOMINET, 2017

La carte opérationnelle d’aide à la gestion de crise doit être réalisée dans un grand format, adapté à la mise en commun des informations (affichage au mur ou sur une table) et permettant la rédaction sur celle-ci (au moyen de stylos effaçables et de supports de protection). Nous retrouvons ainsi, le plus souvent, des cartes en format A1 ou A0. Retenons alors que le format A0 semble plus adapté à la mise en commun des informations et permet également de disposer d’une échelle (un niveau de zoom) pertinente pour l’exploitation de la carte.

 

IMPORTANT

Le grand format autorise un niveau de zoom important tout en prenant en compte l’ensemble de la commune, ce qui permet de faire apparaître, entre autres, les divers bâtiments, routes et numéros de rues de la commune. Ce niveau de zoom peut également permettre de faire apparaitre d’autres informations, telles que les courbes de niveau, l’utilisation du sol ou autres sans pour autant rendre illisible la carte.Le fait de disposer d’une carte grand format permet également d’afficher une petite partie des communes limitrophes et donc engager une réflexion à une échelle plus importante que celle de la commune isolée (intercommunalité ou bassin versant). En effet, si une inondation majeure d’un cours d’eau avait lieu, il y a fort à parier que plusieurs communes amont / aval seraient impactées. Le fait de disposer d’une carte permettant de visualiser les impacts des communes limitrophes sur quelques centaines de mètres autorise la réflexion intercommunale en termes de prise en compte des habitants sinistrés ou de fermeture des différentes voiries et permet d’engager les réflexions en termes d’entraide intercommunale et de solidarité.

 

> LE PARTAGE DES CARTES

Dans une volonté de coordination et d’entraide intercommunale, nous conseillons que les cartographies opérationnelles (ou a minima les données informatiques) soient partagées avec les partenaires suivants, avant l’évènement :

> LES ÉLÉMENTS À AFFICHER SUR LA CARTE OPÉRATIONNELLE

Les cartographies opérationnelles du PCS doivent permettre d’afficher et de traiter facilement certaines données essentielles en cas d’évènement. Ces informations doivent a minima reprendre :

En complément des données essentielles à afficher dans tous les cas, d’autres données peuvent être ajoutées pour compléter le travail et disposer d’informations supplémentaires :


> FAUT-IL DISPOSER D’UNE CARTE PAPIER OU JUSTE D’UNE CARTE INFORMATISÉE ?

Il existe trois approches différentes lorsque l’on évoque la cartographie du risque inondation dans les PCS :

Si cette dernière tend à se démocratiser, il ne faut pour autant pas négliger l’importance du papier en situation de crise et donc réfléchir, si l’on souhaite mettre en œuvre un outil informatique, à la robustesse des outils de gestion de l’évènement le jour où les ordinateurs ne fonctionnent pas (problème, panne de courant, etc.). Ainsi et dans tous les cas, disposer d’un support papier semble rester une obligation. Rappelons également que le support informatique, quant à lui, sera fortement dépendant de la capacité de la commune à administrer et faire vivre les bases de données en situation calme, mais également à utiliser l’outil lors d’évènements de sécurité civile.

IMPORTANT

La carte papier a l’avantage d’être toujours disponible, même en cas de problème technique (électricité ou ordinateur qui ne fonctionne pas) et ne nécessite pas de compétence particulière, dès lors qu’elle est réalisée. Elle est le plus souvent simple d’utilisation, à condition que l'on sache se repérer sur une carte. À l'inverse, elle présente quelques limites telles que la difficulté de mise à jour après impression ou la limite de diffusion pendant l’évènement ; La carte informatisée a quant à elle l’avantage d’être évolutive et très interactive si l’on sait utiliser l’outil. Elle est également facilement partageable en situation de crise, tant que l’on dispose d’une connexion internet. Pour autant, sans électricité ou sans ordinateur équipé d’un logiciel de SIG, elle n’est pas exploitable.

 

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